|
-
Le
troisième et dernier volet de ce curieux week-end musical a comblé
jusqu’aux spécialistes du genre. L’école de musique est toujours
dans le coup, « pas en tant que programmatrice, mais actrice
de la vie culturelle », rappelle son directeur, Patrice
Conte.
-
En
tant que troubadour lui-même, il nous a sorti de derrière ses fagots
une mouvance irlandaise, véhiculée par quatre artistes qui parlent
mieux l’anglais que le français, viennent notamment d’Amérique,
sont basés en Drôme ou en Ardèche. Voici
donc « Toss the Feathers ». Autrement dit :
Musiques irlandaises.
-
Un
peu paumé, je craignais une de ces resucées sautillantes venues
d’Outre-Manche. « Il n’en est rien, nous remontrons plutôt
le cours du temps », a expliqué Patrice Conte en préambule.
Le concert a donc exploré des partitions lointaines, dues au harpiste
Turlough O’Caroan ou anonymes.
-
Invités
au dialogue, nous avons hasardé cette remarque : « On
croirait voir la Renaissance danser sur un nouveau rythme.» « Vous
avez tout compris ! », nous a rétorqué Valérie
Loomer, sans lâcher son théorbe. A ses côtés, Tina Chancey
expliquait les origines de son violon Renaissance. Gwenaël Bihan déployait
un assortiment de flûtes à bec, et Henri-Charles Caget, divers
objets hétéroclites lui servant de percussions. Tout ceci durant
l’entracte où l’assistance a bu jusqu’à l’essence de cette
musique irlandaise.
-
A
l’image de ce jeune harpiste aveugle qui, jadis, escorté d’un
guide, faisait le tour d’Irlande à cheval pour préserver la
tradition, nos quatre musiciens reprennent la ronde à l’envers, en
quête d’identité.
|
|