-
On n’embrasse pas à la légère une carrière d’enseignant.
Bon nombre de vocations ont foncé, tête baissée mais le regard dans les
étoiles.
-
Car là-haut, au firmament, brillait encore l’image de la
bonne vieille école instituée par Jules Ferry.
-
De réformes en restrictions, le mental a évolué.
L’espièglerie des potaches s’est muée en insolence. Se trompant de cible,
ils s’en sont pris au maître d’école.
-
Le cœur en bandoulière, Henry Isnard est entré dans l’arène
en 1968 dont le fameux mois de mai mettait le feu aux poudres.
|
![](../images2/retraite_Riri_10.jpg) |
-
Il en sort aujourd’hui éreinté, après 41 ans, 6 mois et 17
jours d’enseignement. Son lourd tribut vient de s’achever au collège
Paul-Eluard, à Bollène.
-
Ce dimanche, à Mondragon, à la ferme de l’Ile-Vieille, la
famille, les amis étaient là pour fêter l’événement. Gros « ouf » de
soulagement ? Peut-être… Mais pas seulement.
Une telle carrière, consacrée aux jeunes, comporte des
temps forts.
-
Alors, pour conclure sur une note optimiste, j’invite Henry
(qui est mon frère) à privilégier quelques pépites qui ont forcément
brillé, ici et là, au fond de son cœur, même meurtri.
|
|