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Patrimoine
Ville de Bollène

Un circuit médiéval attractif mais infidèle à l'histoire  
Difficile de concilier les bonnes volontés et les références érudites  

Mercredi
8 avril 2010

 

Inauguration circuit            Maison Cardinale        

 

  • Sous la férule de Claude Raoux, adjoint au patrimoine, une commission municipale vient d’aboutir à l’inauguration du circuit médiéval qui a soulevé un vif intérêt et déplacé énormément de monde (voir page). Un bémol : l’absence de Marianne Bignan, historienne locale, érudite en la matière et résidant avec son frère Jean-François sur le parcours dudit circuit.

  • Cette absence regrettable trouve sa source dans des erreurs et des lacunes, relevées sur des panneaux. Intransigeante, Marianne Bignan s’en est vainement émue auprès de la municipalité, arguant « que la rigueur historique exige de rectifier. »

Le monastère oublié 

  • Points contestés par l’historienne : « Rien ne prouve que l’église Saint-Martin a été fondée au IXe siècle, mais elle existe déjà en 971 et appartient au monastère qui durera presque un millénaire, donnera son nom à l’église, mais dont la fondation ne figure pas sur le panneau. Les moines sont sécularisés en 1721 et non 1728. L’érection en collégiale date de 1727.

  • On ne peut affirmer que le comte Raymond VII de Toulouse a construit la tour. Des travaux d’embellissement, et non d’agrandissement, sont dus à Pons de Pons, et non Paul de Pons, qui achète la tour en 1499 et non en 1494. De 1619 à 1792, elle appartient au seigneur et prieur de Bollène. 

  • Cette demeure seigneuriale fait office de prison, notamment durant la Terreur. En 1792, elle devient la propriété de la ville de Bollène. Le clocher n’est pas mentionné, alors qu’il constitue l’ultime reste du monastère en lui servant probablement de donjon. » 

 

Marianne et Jean-François Bignan se sont penchés durant un demi-siècle sur l’histoire le leur ville et en particulier de la collégiale, toute proche de leur domicile.   

  
Collégiale Saint-Martin
Les défenseurs du patrimoine 
  • Autre couac : l’absence de Jean-Marc Barreau, président de l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine (AMVP), qui ne badine pas non plus avec les valeurs patrimoniales.

  • Rémy Martin, trésorier, reste plus coopérant : « J’ai fait partie du groupe de travail municipal auprès de Robert Andrieu et ai participé au fléchage du circuit médiéval. Actuellement, nous terminons des documents concernant la collégiale, la Maison de La Tour et la Maison Cardinale. Ils seront soumis à l’approbation de Marianne Bignan qui reste la référence absolue. »  

Jean-Marc Barreau, président de l’AMVP, ne badine 
pas non plus avec les valeurs patrimoniales.
 

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