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Artiste
accueilli à résidence, Gilbert Barba a travaillé sur le tas et écrit un
texte pour une soixante d’élèves. Il en résulte une parabole sur l’art et
son approche pas toujours évidente, nommée « Tous les chemins mènent
à Rome. » Le spectacle a l’immense mérite de désenfler
l’apparente pesanteur de l’entreprise, dont on pouvait craindre un
accouchement difficile.
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Bonne
surprise unanime, donc, pour les familles venues en masse, d’abord confinées
par tranches successives dans une mystérieuse antichambre, puis regroupées en
plein air sur des gradins, au bas desquels un musée égrainait des épisodes
cocasses : des potaches égarés en tenue sportive, des professeurs et
guides déboussolés, des élèves des Beaux-arts copistes en blouse réglementaire,
etc.
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En
filigrane, pouvait s’esquisser « La Naissance de Vénus »
de Botticelli (dont un détail illustrait le programme), but d’un hypothétique
voyage scolaire, synonyme d’odyssée artistique. Paraphrasant Jean Vilar,
quant à la poésie commune à toutes les formes d’art, Gilbert Barba explique :
« Ce travail collectif élargit le cercle des amateurs. » Notre
constat : le cercle vient effectivement de s’élargir à Bollène.
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