Derboux en fête
(suite)
Dimanche 6 août 2006


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Chaque premier week-end d'août
La Souco (La Souche) de Derboux et le Comité des fêtes de Mondragon
 co-organisent la fête du hameau

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  • Le battage du blé

La fête du hameau de Derboux
baigne dans une douce nostalgie.

Expositions de vieux matériel agricole
ou défilés de tracteurs rendent
hommage aux pratiques anciennes.

L'édition 2006 présente une reconstitution du battage du blé
tel qu'on l'a pratiqué jusqu'au
seuil des années 60.

Henri Clariot, dit Riri, ressort chaque année sa panoplie d'outils solides mais obsolètes. Il ne vend pas grand chose mais sa présence rassure. 

C'est l'âme de la fête, un ancien paysan de la plaine du Rhône, mais aussi un poète local lié aux légendes du fleuve. 
On lui doit "La cansoun dou Drac", leitmotiv de la fête médiévale. 

Un vide-grenier tout à fait dans le ton
aligne quelques stands.
On y trouve le vieil ustensile digne
des bonnes recettes culinaires d'antan.

Précisément, d'autres stands proposent
des produits du terroir.
Les affaires n'y sont pas fracassantes.
Mais sur le plan affectif,
le compte y est.

De vieilles voitures sont exposées par des collectionneurs régionaux. Là, à gauche,
une voiture radio de la guerre 1914-18.

Dessous, une Peugeot 201
rutilante comme au temps 
du battage du blé à l'ancienne. 

Ah, nostalgie, quand tu nous tiens !

On entre dans le vif du sujet.
La démonstration est imminente.
André Roux (aux commandes du tracteur)
dirige l'opération assez délicate.

Aujourd'hui retraité, il a cédé à son fils
la gérance d'un magasin de motoculture.
Il collectionne et répare les vieux tracteurs 
"tout juste bons pour animer la fête"
comme il le reconnaît lui-même.

Comme me l'a expliqué André Roux,
différents tracteurs étaient adaptés aux cultures de la vigne ou des céréales. Ici, une batteuse pour zone montagneuse (dénichée à Rémusat) est reliée au tracteur par une courroie et une poulie.

De nos jours, de grosses machines automatisées, informatisées, voire climatisées, effectuent toutes les opérations en un seul passage. 

Atavisme revanchard ? 
Ou douce nostalgie ? 
Les deux à la fois. 

"Je suis né et reste à Derboux",
m'a signifié André Roux, peu enclin
au déracinement des familles. 

Ainsi survit la tradition
au coeur du Massif d'Uchaux. 
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