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Mère
ou fille ? Les deux à la fois. |
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« Le
Cric » est un one man show tendre et burlesque. C’est si fort qu’il
s’en passe autant parmi l’assistance que sur scène. Cela vous empoigne et
ne vous lâche plus 90 minutes durant. Mais quelle est donc cette étrange mécanique ?
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Soutenue
par son alter ego Maya Constant, qui la met en scène, et contrairement à cette
impression de constante improvisation, Giulia Ronchi nous confiera en aparté :
« Les personnages sont plus grands que les comédiens, il faut
s’adapter. » Son entrée tient de l’imposture.
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Ce n’est pas
elle, mais une égarée, surgie du fond de la salle, qui grommelle des excuses,
traverse la savane comme une antilope à pas chaloupés, entame un strip-tease,
s’empare d’un téléphone, annone des mondanités, se mue en petite fille,
cherche sa mère, prend le public à parti, et, à l’instar du Petit Poucet,
lui demande où sont passés les petits cailloux, etc.
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Filer
le train d'un tel abattage reste une gageure. Mais on en redemande, tant sont
vrais ce Grand méchant look ou le Médecin de Cucugnan. Leur outrance traque
jusqu’à d’infimes vérités qui n’ont ni queue ni tête.
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De même qu’on
ne sait pas à partir de quand commence le spectacle, on en appréhende
difficilement la fin. Une fausse sortie nous réserve encore l’apparition de
Paulette, poignante octogénaire, surgie d’une valise, qui, avant de retourner
au placard, nous mène en bateau sous le soleil de Mélanésie.
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Maman
! Maman ! |
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