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Calmement
mais sûrement, cela perdure depuis bientôt trois décennies. Apparu
en 1983, le Photo-club Bollénois rallie à sa cause les fervents de
l’image instantanée qui n’ont pas l’opportunité de saisir
eux-mêmes la foultitude d’événements quotidiens, grands et
petits, qui les entourent. Chaque automne, une ponctualité sans
faille amène sur nos cimaises une exposition qui coïncide
judicieusement avec la foire annuelle. D’où un pic d’affluence.
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Entre
technique et sensibilité, anecdote et inventivité, figuration et
abstraction, argentique et numérique, ceux qu’on a fini par nommer
amicalement « les papys photographes » nous ont baladés
au travers de thèmes foisonnants tels que : vie quotidienne,
l’eau, le corps humain, les caprices du temps, etc. Le tout
aboutissait l’an dernier à celui de la décrépitude et de
l’oubli. Prémonition ?
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A
la veille de se dévoiler, le cru 2010 nous annonce qu’il jette aux
orties toute thématique en tablant uniquement sur le « Noir et
blanc ». Plus versés dans l’image que dans les discours, nos
amis photographes nous laissent imaginer à leur place les raisons de
ce sobre revirement. On a le choix entre une panne sèche des
neurones, qui ont épuisé toutes les ressources visuelles, ou bien un
retour aux sources où, avant l’avènement de la couleur, la
photographie ne jouait que sur les « valeurs », c’est-à-dire
uniquement sur les contrastes entre ombre et lumière. Un pari pas si
aisé, occulté par trop de débauches colorées. Optons
pour ce second concept.
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