Autres étapes bollénoises 

• Flairant l’événement, mardi soir, près de 500 personnes ont afflué vers la collégiale Sant-Martin. Les retardataires s’agglutinent sur le parvis. Une communion précède le concert. Cet acompte est de bon augure. La crédibilité des polyphonies corses est acquise. 
    

• Précisément, « A Vuciata » signifie « Le bruit qui court ». C’est aussi le nom de ce quintette vocal et instrumental qui vient de hisser les Polymusicales bollénoises au sommet.  
   

• « Le temps ne respecte que ce qui se fabrique avec lui ». C’est le credo de A Vuciata, chantre de l’âme corse. A la fois humbles et immenses, cinq exécutants ont rallié l’auditoire à leur cause, qui vaut celles de tous les peuples. « A partir de chants sacrés, nos improvisations sont codifiées et aboutissent à une messe », explique Jean-Mathieu Colombani (basse). 
     

• Ce qu’on entend tient du grégorien, tend vers l’ère contemporaine via la Renaissance. On y prie la Vierge, opposée à la tyrannie républicaine. Les bergers y chantent la transhumance, la soumission à la terre natale.  

L’orgue fait un détour bucolique chez Joseph Haydn.

• Une guitare, une flûte, un alto participent à l’office. Un orgue indépendant, fourni par le facteur Didier Guiraud de Willot, vient à la rescousse. D’incroyables pièces bucoliques de Haydn, pour orgue mécanique, allègent le salut.
    

• Des plages a cappella se passent de tout supplément instrumental. Le pic est atteint avec ce chant processionnaire qui déserte la scène et s’immobilise au cœur de la nef et de l’assistance émotionnée.
    

• Issue d’une école de chant, la forme actuelle de A Vuciata est apparue en 2005, autour de Jean-Pierre Giorgetti (ténor). Sa haute lutte vient d’être récompensée par une reconnaissance d’UNESCO qui l’inscrit au patrimoine mondial. 
    

• A consulter : www.avuciata.com/