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Monologues Dragon chinois
Pourquoi pas un monstre enfin souple et alerte, surgi du Yangzi Jiang, 
préférable au dragon raide et ankylosé, pêché dans le Rhône voici 40 ans ?
Une utopie régénératrice qui a peu de chance d'aboutir... Rêvons quand même ! 
Jeudi 3 février 2011

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Entre la galette des Rois et les crêpes de la chandeleur, j'observe comme un vent frais venu de l'Empire du Milieu. Ce jeudi 3 février correspond au Nouvel An chinois. Là-bas, on sort de l'année du Tigre pour entrer dans celle du Lapin. Mais j'entends vous parler de Dragons.

Précisément, il en sera question lors l'assemblée générale du Comité des fêtes qui est imminente (vendredi 4 février à 18h30 à l'espace culturel).

A l'ordre du jour, entre autres, figurera la 40ème Fête du Drac et son... - ou plutôt des SES Dragons. L'ami Roland Riché nous en a concocté plusieurs, plus ou moins articulés, pour suppléer la raideur  de celui que d'aucuns nomment (à juste titre) le Vieux Dragon. N'a-t-il pas fait son temps ? 

C'est un gros lézard ankylosé de 15 mètres de long, constitué d'un seul bloc. La tête et la queue sont d'une solidarité désespérante. Elles avancent, s'arrêtent, redémarrent en même temps, sans que rien ne vienne ébranler cette rigidité que, seuls, des yeux rouges clignotants et des jets de fumigène tentent d'animer ! Tandis qu'en Chine...

Ondulations lascives

A Pékin (j'y suis allé), les Dragons ondulent, se tortillent, sautent,  se mordent la queue si telle est leur fantaisie. Ils sont légers, souples, lascifs et mus par des bras vigoureux qui se prennent au jeu. La mise en oeuvre d'une telle chimère ne semble pas insurmontable. 

Au seuil du Nouvel An chinois, donc, à quatre mois de la Fête du Drac, je me prends (et je ne suis pas le seul) à rêver d'un de ces Dragons-là.

Il doit falloir pas mal de tissu coloré, tendu et véhiculé sur des arceaux fixés sur des mâts. A raison d'une dizaine de porteurs espacés de 2 mètres, on obtiendrait une chimère de 20 mètres de long, mouvante, ensorceleuse à souhait !

Un pièce de musée

Doit-on pour autant sacrifier ce cher Vieux Dragon ? Pour éviter un doublon, une sortie honorable pourrait en faire une énorme pièce de musée, immobile, tirée à quatre épingles et exhibée en bordure du défilé. 

J'entends déjà ses sbires (membres du Sporting) crier à l'imposture ! Effectivement, on ne supplante pas aisément quatre décennies de loyaux services (un peu "raides" tout de même) avec une hérésie venue de Chine. 

C'est là qu'interviennent aussi les traditionalistes, peu enclins à substituer au monstre issu du Rhône un fantasme surgi du Yangzi Jiang, jadis Fleuve Bleu, le plus long d'Asie (6 300 km) ! Nous leur rétorquons que, pour la 30ème édition (10 ans déjà !), le Dragon rocker motorisé de Naphtaline était d'un anachronisme autrement gonflé qui a marqué les esprits.

La 40ème mériterait bien un écart, une audace, du jamais vu à Mondragon, non ? Mais qui m'écoutera ? Je rêve... Ici encore, je soliloque, tout seul dans mon coin. Je pourvois davantage à la série "Monologues" qu'au programme du Comité fêtes.

Dommage... A moins qu'une équipe bénévole ne s'attelle à l'extravagance chinoise et ne la soumette au Comité ? Faut voir...

A Pékin, les Dragons sont plus suggestifs. Ils sont souples,
 légers et déambulent d'autant mieux. 
    

A Mondragon, seuls les sbires sont agités. Le monstre souffre d'une raideur chronique. N'est-il pas bon pour le musée ? 
  
Mur aux 9 Dragons à Pékin (détail)
   

Le cheval qui crache du feu
Le voeu de Jeanne tout aussi chimérique que le mien

On le sait, l'organisation l'a dit et redit : plus de chevaux à la Fête du Drac. Sécurité oblige ! Pour autant, les compagnies équestres et leurs chevaliers, propres à vous rehausser des réjouissances médiévales, sont légion. Et, que je sache, ne sont pas au chômage. Alors pour qui travaillent-elles ? 

Comme Meszigues, Jeanne (l'épouse de mon frère Henry, ex-roi Guilhem et actuel membre de la Confrérie des Chevaliers du Drac)... - Jeanne, disais-je, se prend aussi à rêver. Je lui emboîte le pas. 

Elle a dégoté (via Coogle) un certain Jean-Marc Imbert, basé à Manosque, notamment connu pour son cheval qui crache du feu. Selon Jeanne, "c'est une exception digne d'une 40ème".

Je crains fort qu'elle non plus ne soit guère entendue. Outre l'entrave sécuritaire, ce n'est plus l'affaire des bénévoles, mais de pros. Or la programmation est sans doute bouclée, et le budget, aussi. 

Voici toujours devant quoi Jeanne a flippé :
          Site : Jean-Marc Imbert
          Vidéo : Spectacle

Jean-Marc Imbert sur son cheval... qui crache du feu (voir plus bas)

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