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- Si j'additionnais les heures que j'ai passées, durant trois décennies, à broder des chimères autour de cette carcasse en papier
mâché de 15 mètres de long, j'en aurais le vertige. J'aime mieux ne
pas savoir.
- A des fins journalistiques, j'ai fait mousser le chocolat
jusqu'à l'écœurement. Je ne compte plus les spéculations
dithyrambiques, les milliers de photos, les heures de vidéo
résultant d'un montage acrobatique qui donne à la fête beaucoup
plus de nerf qu'elle n'en a.
- J'ai longtemps ciré les pompes d'une organisation béate qui se
gorgeait de mes louanges. On a placardé sur les murs mes
comptes-rendus logorrhéiques. Par-delà les querelles de clocher,
l'idylle semblait indestructible entre les aficionados du Dragon et
l'infatigable journaliste pisse-copie par ailleurs ravitailleur du
méga-site Mondragon-plus.com
- Et le sens critique, dans tout ce fatras ?
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