Office de tourisme
de Bollène
Marilouise Magarian-Ohl : le regard de l’autre
Elle ne finit pas ses tableaux, persuadée qu'on le fera mieux qu'elle
Vendredi
9 Octobre 2009

A revoir : Yasmine Chettouh

 

Souvent soporifique, le discours se teinte ici d'humour. L'artiste cherche un psy pour expliquer les hommes tronqués qui hantent ses virées urbanistiques.

 
  • Vingt toiles récentes nous invitent au dialogue. Aucun titre ne nous y aide. Dans de grands formats carrés, l’homme tronqué traverse des paysages urbains esquissés. Persuadée qu’on le fera mieux qu’elle, l’artiste ne finit pas ses tableaux. Les pièces manquantes sont l’affaire du spectateur, invité à terminer le puzzle.

  • Marilouise Magarian-Ohl prétend « ne pas savoir parler de sa peinture ». Or son propos est attachant : « Je peins depuis 1984 et je continuerai tant que je le pourrai. L’artiste n’a pas d’âge, mais a toujours envie d’apprendre. Après une période d’abstraction lyrique, j’en reviens à de la figuration, mais non représentative. On y décèle des coulures verticales qui cassent le sujet. Jamais contente de moi, j’espère toujours que le tableau suivant sera meilleur. »

  • Cette humilité est le dénominateur commun aux membres de l’atelier Culture et Arts Plastiques, dirigé par le peintre-graveur Flavio Parenti « qui guide mais n’impose pas », explique l’exposante.

  • Ouverte à l’art contemporain, elle ne renie pas l’héritage du passé « et se sent toute petite devant la rétrospective actuellement consacrée à Renoir, au Grand Palais à Paris. » Est-elle néanmoins heureuse de peindre ? « Absolument ! Et encore plus de satisfaire au mal nécessaire d’exposer, car rien n’existe sans le regard des autres. »

Exposition à l’Office de tourisme de Bollène jusqu’au 3 novembre. Entrée libre.

Elle s'est façonnée auprès de Flavio Parenti "qui dirige mais n'impose pas".

 

Les tableaux sont toujours carrés. Question stabilité. Et pas de cadre pour délimiter les coulées qui figent le temps.  A vous de réveiller le bezengogne (ex-schmilblick) !
On peut aussi substituer un chat à l'homme (tableau du milieu) et imaginer le Chat botté... A vous de voir !

 
   

Jamais satisfaite d’elle-même mais nourrie par le partage,
Marilouise Magarian-Ohl dégage un optimisme ravageur. 

 

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